À l’occasion du match face aux Tigers de Leicester, ce dimanche 14 janvier à domicile, un hommage sera rendu à Marcel Deflandre, dans le Stade qui porte son nom depuis des décennies, à l’occasion des 80 ans d’une mort d’un résistant qui restera à tout jamais au plus près des Jaune et Noir.
Né à Rouen, avant une vie rochelaise
Né le 20 juillet 1901 du côté de Rouen, Marcel Deflandre arrive rapidement du côté de la Charente-Maritime pour y passer une grande partie de sa vie. Ingénieur, il est rapidement nommé – à 34 ans – Directeur de la Raffinerie du Midi à la Pallice, à La Rochelle. S’impliquant dans la vie sportive et locale quotidiennement, il se rapproche rapidement du rugby maritime.
Un Président résistant
À la reprise des activités sportives en zone occupée, après l’invasion allemande, les treizistes de La Rochelle Étudiants XIII et les quinzistes de l’Union-Stade fusionnent le 10 janvier 1941, pour former le Stade Rochelais. Marcel Deflandre, directeur des Raffineries du Midi à La Pallice, est élu président de cette nouvelle entité. En octobre 1942, il rallie la résistance locale au sein du groupe « Honneur et Patrie » et détourne d’importantes quantités de carburant pour les réseaux locaux. Un an plus tard, il est arrêté par la Gestapo, sur dénonciation, le 9 octobre 1943. Transféré au Fort du Hâ, il sera condamné à mort et exécuté au camp de Souge, le 11 janvier 1944. Ce président charismatique, très proche de ses joueurs et soucieux de l’image attractive du club stadiste, assura une présidence dynamique, mais malheureusement écourtée, dans une période ô combien funeste.
Dimanche, un hommage rendu avant le coup d'envoi
Quelques minutes avant le début de la rencontre de dimanche après-midi qui opposera nos Rochelais aux Tigers de Leicester, un hommage sera rendu à Marcel Deflandre. Juste après l'annonce des deux compositions d'équipe, tous les supporters présents dans le Stade seront amenés à se lever pour une minute d'applaudissements en son nom.