Les POC'ettes, comme on les surnomme, occupent une partie importante du Club. À l'instar des garçons, l'objectif premier de la section féminine est la formation.
L'émergence d'une catégorie U12
En février dernier, sous l'impulsion de Steven Sparks, responsable de l'École de Rugby et co-entraîneur de la catégorie U18 féminine, les premiers entraînements 100% féminins de rugby se sont déroulés à la Plaine des Jeux pour les filles de moins de 12 ans. "Une vingtaine de filles avaient essayé et ça leur avait plu ! On commençait les démarches pour les licences avant l'arrêt des entraînements..." regrette Steven Sparks. Ce n'est que partie remise puisque l'expérience sera retentée la saison prochaine ! Les jeunes filles nées en 2009, 2010 voire 2011 et 2012 pourront tenter l'aventure du rugby féminin ! "Le rugby est un sport d'évitement, il est fait pour tout le monde ! Il ne faut pas avoir peur d'essayer" pour Steven Sparks.
Un gros travail dès la catégorie U15
Au fil des années, "la continuité entre les catégories d'âges prend forme" explique Émilie Vérouil, coordinatrice de la section féminine, "l'objectif est d'avoir le maximum de joueuses issues de notre formation en équipe première". Aujourd'hui, 38% des filles qui évoluent en Élite 2 (équipe première sénior) viennent de la formation. Cela représente 10% de plus que la saison dernière, l'objectif dans les saisons à venir étant de 50%. "Notre volonté est d'avoir le maximum de joueuses dès la catégorie U15 et même U12 à présent."
Le recrutement en catégorie U15 passe beaucoup par la liaison avec la Section Sportive du Collègue Jean Guiton, sous la coordination d'Alexandra Pallastrelli. Au-delà du rugby, la catégorie U15 représente avant tout un projet éducatif. "Alexandra, Emilie (Longeville, ancienne joueuse) et Thelma (Bousquet, joueuse Élite 2), font un gros travail en U15" se réjouit Émilie Vérouil, "avec l'organisation d'activités extra-rugby, de tournois 100% féminins ou encore de voyages (Irlande)".
Montée en puissance des U18
Deuxièmes ex-aequo à l'arrêt des compétitions, les U18, entraînées par Jean Larché et Steven Sparks, ont réalisé une belle saison. "Elles ont fait beaucoup de progrès individuellement et collectivement" analyse Steven Sparks. L'équipe B, entraînée par deux anciennes joueuses, Carla Mayon et Laura Gautreau, a également beaucoup progressé au fil des entraînements et des tournois à X. "La saison s'annonçait belle pour nos U18 avant l'arrêt des compétitions" regrette Émilie Vérouil, "mais il y a quand même beaucoup de satisfactions comme la participation de Pauline Barrat (U18 première année), qui joue au Club depuis ses 6 ans, au Top 100 français".
Cinq ou six joueuses U18 devraient poursuivre leurs études à La Rochelle et intégreront ainsi le groupe sénior la saison prochaine.
Un groupe sénior soudé
Le groupe sénior est composée d'une soixantaine de joueuses avec deux équipes à XV, une qui évolue en Élite 2 (deuxième division) et une en Fédérale 2 (entraînée par Laurent Essel et Frédéric Bégué). Cette saison, six joueuses ont été intégrées au Centre de Formation du Club. Elles bénéficient d'un accompagnement privilégié au niveau du logement et des études. "L'objectif du Centre de Formation est de pouvoir accompagner les filles qui réussissent dans leurs études et qui ont un fort potentiel au rugby. On veut les inscrire dans la durée au Club." explique Alexandre Bares, qui entraîne l'équipe sénior Élite 2 avec Thibaud Grassignoux.
L'entraîneur regrette l'arrêt prématuré de la saison, "les filles avaient à coeur de terminer cette saison, il restait cinq matches pour batailler pour une possible accession en première division. Le groupe était devenu plus soudé. Maintenant c'est une nouvelle histoire qui commence, on se projette sur la saison prochaine." Les joueuses on effectivement suivi un programme physique pendant le confinement, aujourd'hui, elles sont entrées dans une phase de 4-5 semaines de préparation physique individuelle avant la pré-saison.
Progresser sans brûler les étapes
"On travaille tous main dans la main sur la section féminine dans son ensemble" explique Alexandre Bares. "On essaye de concevoir un plan de formation pour amener un maximum de joueuses de notre formation à pouvoir émerger dans le groupe sénior, en particulier en Élite 2 mais cela n'est pas simple, La Rochelle n'offre pas autant de possibilités en termes d'études supérieures que des villes comme Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Il faut donc travailler sur le long terme, l'idée est de très bien structurer la formation et faire émerger le potentiel. Nous bénéficions de beaucoup de moyens et d'outils pour cela, avec de formidables infrastructures. On sait que ça va prendre du temps, c'est un projet à construire à long terme avant d'aller plus haut."
"Il faut qu'on soit performant sur la formation et fédérateur ! Faire en sorte de garder nos joueuses et donner une image encore plus positive de la pratique féminine du rugby !" conclut Alexandre Bares.