Plus de deux mois que les Jaune et Noir n’ont pas foulé la pelouse du Stade Marcel Deflandre… Et pourtant, elle continue d’être bichonnée par notre partenaire Sportingsols et plus précisément par Grégoire Faucher, qui s’en occupe quotidiennement.
Nous nous sommes entretenus par téléphone avec Grégoire et son supérieur, Vincent Savourat, référent technique terrains de sport chez Sportingsols, pour mieux comprendre ce qu’est une pelouse hybride et comment on l’entretient.
Vincent, quelle est la conception de la pelouse de Deflandre ?
La pelouse du Stade Marcel Deflandre est en substrat hybride avec des fibres « stitchées ». Après la pose de sable et le semis du gazon, des fibres ont été installées à la verticale, tous les 2 cm2 sur une profondeur de 18cm afin de stabiliser le sable. Les racines du gazon s’entourent ainsi autour de ces fibres, créant la cohésion de l’ensemble. Le même modèle de terrain a été mis en place au centre d’entraînement, l’Apivia Parc.
Comment s’entretient une pelouse hybride ?
Plus vous tondrez un gazon, plus il sera beau ! Grégoire passe énormément de temps à la tonte. Il y a des périodes où il faut tondre tous les jours comme en ce moment. En période hivernale, une tonte tous les quinze jours suffit. Durant ces périodes plus froides, l’entretien du gazon passe par du « rebouchage » après les agressions subies lors des matches, il faut remettre en place tous les petits trous et arrachements. Il y a aussi d'autres étapes importantes comme la fertilisation avec des engrais, des biostimulants et des améliorateurs de sol, les opérations mécaniques avec le griffage et l’aération du sol avec des piquages.
Grégoire, quelle est votre journée type au Stade Marcel Deflandre ?
Mon rituel tous les matins est d'observer la pelouse et contrôler que tout va bien ! Comme le disait Vincent, en ce moment je passe énormément de temps à la tonte car le gazon pousse beaucoup. En hiver, c’est surtout de la remise en état, surtout pour le terrain d’entraînement.
Avez-vous un rôle particulier les jours de match ?
Une de nos missions, tout au long de la saison, est de préparer le terrain pour les matches. Le matin du match, on tond le gazon et on réalise le traçage des lignes du terrain. Ces deux opérations permettent un rendu esthétique visuel et télévisuel ! Après l’échauffement et à la mi-temps, on est quatre pour remettre en place la pelouse et ramasser les déchets afin que le gazon soit le plus propre possible.
Vincent, cette longue période sans match est-elle un avantage pour la pelouse ?
Pas vraiment… Le problème est l’arrêt complet des matches. Une baisse des rencontres est bénéfique pour le gazon qui est moins sollicité. À l’inverse, tout notre système est basé sur le fait qu’il doit être sollicité, cette période nous oblige à réfléchir à une maintenance différente.
Y-a-t-il un travail plus conséquent pendant l’intersaison ?
L’intersaison est l’occasion de scalper la couverture végétale. On tente alors de garder les pieds les plus forts et on enlève les plus fragiles pour regarnir avec de nouvelles graines. L’objectif est de retrouver une couverture végétale, propre, saine, jeune et beaucoup plus résistante sur le long terme. C’est une étape qui prend une douzaine d’heures. Idéalement, il faut attendre 10 semaines après le « scalpage » pour qu’un match puisse se jouer.