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Le 8080 de la J11
Le match de samedi dernier résumé en vidéo.
En 1980, le nouveau président Jacques Larrose file sur Bayonne rechercher Jean-Pierre Élissalde, parti au Pays basque en 1978. Le retour du fils prodigue pour reprendre les rênes de l’équipe première en tant qu’entraîneur-joueur à 27 ans s’inscrit dans une optique de sauvetage d’un club fragilisé et d’un abandon du protectionnisme ancestral du club Jaune et Noir.
Le jeune entraîneur Jean-Pierre Élissalde s’efforce de redonner de l’enthousiasme et de l’ampleur au jeu rochelais avec l’apport culturel des deux joueurs néo-zélandais Jim Kururangi et irlandais David Hickey. Un long bail de 20 ans, entrecoupé d’un intérim de trois années, après la relégation dans le groupe B en 1985 unira les destinées d’un club en reconstruction et celles d’un jeune entraîneur au caractère bien trempé.
Jean-Pierre Élissalde reviendra très vite aux manettes en 1988, pour promouvoir son club de cœur parmi l’élite, l’année du centenaire, en accompagnant la croissance et la maturation d’un jeune groupe nourri et éduqué à la mamelle rochelaise. Tout d’abord accompagné du basco-Rochelais Francis Camblats, puis de son successeur à la mêlée Jean-Marc Paillaugue et enfin du Parisien Frédéric Uthurry après un retour en terre charentaise, Jean-Pierre sera de toutes les campagnes : barrages victorieux pour ne pas mourir, accession au groupe A, lutte pour le maintien dans le Top 20, qualification pour le Top 16, Coupes de la Ligue et Bouclier européen, sans perdre de vue son devoir de père et de transmission auprès d’un fils talentueux et promis au plus bel avenir…
En 2003, le message éculé, Jean-Pierre Élissalde usé par toutes ces campagnes sur le fil du rasoir prend la direction de Béziers. Il deviendra ensuite sélectionneur du Japon puis terminera sa carrière d'entraîneur à l'Aviron Bayonnais.
(Texte rédigé par Jean-Michel Blaizeau, historien)