Submerger les digues lyonnaises

Submerger les digues lyonnaises


L’Atlantique Stade Rochelais retrouve son Stade Marcel Deflandre et accueille le Lyon Olympique Universitaire ce samedi 4 octobre à 18h30. Après leur large défaite concédée face au Stade Français (10-43), les Rochelais sont déterminés à se racheter à domicile face à un adversaire qu’ils peuvent doubler au classement en cas de victoire.

Un promu extrêmement renforcé

Promu en fin de saison dernière en même temps que le Stade Rochelais, Lyon a réalisé un recrutement des plus ambitieux à l’intersaison, dans le sillage d’un budget devenu très important. Avec pas moins de 16 nouveaux joueurs, le club rhodanien a connu un important renouvellement d’effectif, en quantité comme en quantité. Des joueurs de grand talent comme George Smith, Puricelli ou Matadigo (3e ligne), l’ouvreur Stephen Brett (Bayonne), l’arrière Jérôme Porical (Paris), les centres Paul Bonnefond et Fabrice Estebanez, les secondes lignes Ghezal  et De Marco… Avec un effectif énorme et surtout très homogène, les Lyonnais peuvent effectuer un roulement permanent et garantir la fraîcheur du groupe. Et si des automatismes manquent évidemment, pour l’instant, ça semble porter ses fruits.

Neuvièmes au classement, les Rhodaniens comptabilisent 13 points, avec 4 défaites pour 3 victoires, toutes à domicile. Un plutôt bon bilan, les Lyonnais ayant disposé de Brive (24-6), Oyonnax (26-23) et Castres (28-18) la semaine dernière. En revanche, à l’extérieur, malgré un très bon match au Stade Français, notamment en deuxième mi-temps (20-23), les hommes d’Olivier Azam ont subi des défaites sèches à Bordeaux-Bègles (9-18), au Racing Metro (11-28), et à Clermont (12-43). Sans doute un effet secondaire d’une machine moins bien huilée qu’elle le voudrait : Lyon n’est que la 12e attaque sur 14, avec 11 essais marqués. C’est dans sa solidité que le club rhodanien impressionne véritablement, avec la 6e meilleure défense du championnat, une capacité à annihiler les offensives adverses grâce à une grande solidité à l’impact, et une bonne conquête. Bref, sans fioritures, Lyon est fort sur ses bases et efficace.

Un match capital

Après leur défaite sèche à Paris, les Jaune et Noir sont remontés comme jamais et attendent l’opportunité de rejouer devant leur public pour faire parler la poudre. Avec 43 points encaissés, les Rochelais sont toujours derniers au classement des défenses. Face à une équipe sixième dans cet exercice, on peut légitimement s’attendre à ce que l’une des clés du match réside dans la solidité du rideau maritime. Impacts, rucks et contre-rucks, la défense rochelaise devra retrouver cette agressivité qui a fait sa force dans des moments importants et lors de ses deux premières rencontres à domicile, et progresser dans le replacement et la couverture défensive pour contrer les coups de pied d’occupation de Brett, Januarie ou Munro. Face à un rideau très bien en place, l’efficacité et l’opportunisme seront toujours primordiaux ; les déferlantes rochelaises devront submerger les solides digues lyonnaises.

Avec les blessures de Barraque (pied) et Lagarde (commotion), les entraîneurs vont devoir composer derrière. Fortassin (adducteurs) sera également absent de leur partition. Dans ce choc des promus, les joueurs ont l’occasion de doubler leurs homologues au classement et de se donner un peu d’air après le dernier faux pas à domicile. Ils auront aussi à cœur de se rassurer dans le contenu, qu’il soit défensif ou offensif, ainsi que l’agressivité qui a fait défaut la semaine passée. À tous les niveaux, c’est réellement un match capital.

N.C.