Dans le rétro du Stade : avant le Racing Metro !

Dans le rétro du Stade : avant le Racing Metro !


Le Racing Métro 92 est le dernier club de la saison 2014-2015 que l’Atlantique Stade Rochelais reçoit à Deflandre le 16 mai prochain.

Un Club historique

Créé en 1882, le Racing Club de France est un des plus vieux clubs de l’hexagone. Il a marqué l’Histoire, remportant le 1er titre de Champion de France en 1892 face à son concurrent parisien le Stade Français. Quatre autres boucliers de Brennus se sont ajoutés en 1900,1902,1959 et 1990 pour sept finales perdues (1893,1898,1912,1920,1950,1957 et 1987). Une Coupe de l’Espérance (1918), un Challenge Yves du Manoir (1952) et un titre de Champion de France de Pro D2 (2009) complètent ce palmarès.

Un écrin ultra moderne

La fusion en 1999 entre le Racing Club et l’US Métro donne naissance au Racing Métro 92, et oriente clairement le club vers un professionnalisme que ses anciens dirigeants ont longuement refusé. L’évolution s’est encore accentuée à partir de 2006 quand Jacky Lorenzetti, président de FONCIA, acquiert 61% du capital du club. Il investit beaucoup d’argent pour faire revivre le grand Racing. Depuis l’accession dans l’élite en 2009, les progrès sont réguliers, et le RM92, bardé de stars internationales, joue régulièrement dans la première moitié de tableau du Top 14. Les supporters sont revenus et vont pouvoir retrouver d’ici un ou deux ans une enceinte sportive digne de leur passé, quand le Racing jouait dans le Stade Yves du Manoir originel pouvant accueillir 60 000 spectateurs. Depuis les années 70, ce stade, modifié pour des raisons de sécurité n’accueillait plus que 7 000 supporters à Colombes. Le nouveau projet du président Lorenzetti doit se terminer en 2016. Un écrin ultra moderne, l’Arena 92, situé à 500m de l’Arche de la Défense va devenir un stade multimodal unique en Europe. Equipé d’une toiture rétractable, de tribunes mobiles, d’installations de haute technologie, la capacité variera de 10000 à 40000 personnes selon la configuration : concert, spectacle ou stade avec toit ouvert.

Des statistiques défavorables

Les oppositions entre les deux clubs sont nettement à l’avantage des Franciliens. Sur 10 rencontres en première division, seulement 2 victoires rochelaises pour 8 défaites. C’est un peu mieux en deuxième division puisqu’en 14 rencontres de championnat, Le Stade compte 6 victoires, 1 nul et 7 défaites. Il faut ajouter à cela la demi-finale d’accession le 14 juin 2008 à Colombes où les Maritimes s’inclinent de peu (23-17) après une première mi-temps calamiteuse. Ce 14 juin est le 24ème match consécutif en 23 semaines des Jaune et Noir. Les intempéries de l’hiver ont entraîné le report de deux matchs et le marathon qui s’en est suivi. Les joueurs sont fatigués, mais, qualifiés miraculeusement lors de la dernière journée de championnat, ils partent à Colombes avec le secret espoir de surprendre les Franciliens. Hélas, l’entame du match est catastrophique avec 2 plaquages hauts de Tamato Leopolu (6-0) sorti 10 minutes sur carton jaune. A quatorze, le Stade commet des fautes sanctionnées par le buteur Wisniewski et le score à la pause est lourd (17-0). La messe est dite. Et bien non ! Au retour des vestiaires, les Maritimes retrouvent leur rugby et leur enthousiasme. De nombreux supporters rochelais ont fait le déplacement, et le Jaune et Noir supplante le Ciel et Blanc dans les tribunes. Les chants d’encouragement résonnent et l’improbable se produit. Après 20 minutes de folie, le score est à égalité 17 partout (pénalité de Boboul et essais de Ninard et Vaquin). Mais les Racingmen ont de l’expérience. Ils calment le jeu, ramènent par de longs coups de botte la balle dans le camp visiteur et abusent des pick and go. Cette maîtrise entraîne des fautes maritimes et le buteur maison passera deux pénalités décisives qui porteront le score final à 23-17.

Pour toutes ces raisons

De l’eau a coulé sous les ponts depuis cette rencontre et l’ASR a beaucoup grandi tant au niveau des structures sportives qu’administratives. L’engouement du public ne s’est pas démenti bien au contraire ! Pour prouver à la France du rugby que La Rochelle mérite sa place en Top 14 ; pour faire mentir les statistiques ; pour ne pas interrompre une série en cours de 8 matchs consécutifs sans défaite ; pour finir en beauté à Deflandre ; pour fêter le maintien de la plus belle des manières à la maison devant 15000 fidèles ; pour aller à Bayonne l’esprit serein ; pour toutes ces raisons, la victoire contre le Racing samedi prochain est impérative !

F.F.

Sources : « Stade Rochelais : 115 ans d’histoire » de J M Blaizeau « Guide de l’amateur de rugby 2014 » au Petit Futé