Dans le rétro du Stade : avant Brive !

Dans le rétro du Stade : avant Brive !


Ce jeudi 19 février, à 20h45, les Jaune et Noir reçoivent Brive au Stade Marcel Deflandre. L'occasion de jeter un coup d'oeil dans le rétro du Stade. 

L'adversaire

Créé en 1912, le Club Athlétique de Brive (CAB) doit attendre 1956 pour connaître un premier essor avec l’arrivée du « duc » Amédée Domenech qui contribue grandement à la montée de son club dans l’élite du rugby en 1957.

La fin des années 90 représente incontestablement les meilleurs résultats du club corrézien. Vainqueur du challenge Yves du Manoir et vice champion de France en 1996 battu par le Stade Toulousain, c’est en 1997 qu’il atteint le graal européen. Les Brivistes remportent le trophée devant les tigres anglais du Leicester à l’Arms Park de Cardiff sur le score de 28 à 9.

Devenu CABCL par l’ajout de "Corrèze Limousin" le club au maillot blanc et noir maintient tant bien que mal son standing malgré deux rétrogradations en seconde division, dont la dernière en 2011-2012. Remonté dès la saison suivante dans l’élite, il joue depuis, chaque année, en fin de classement du Top 14.

Marcel Deflandre terrain fétiche des corréziens

La survie des Maritimes en première division passera encore par une victoire à domicile, même si les statistiques ne plaident guère en leur faveur. Exceptées les deux rencontres de Pro D2 en 2012-2013 où chacune des équipes recevant l’a emporté, l’avantage des oppositions en 1ère division est clairement briviste. En 25 matches depuis les années 50 à aujourd’hui, Brive est resté invaincu sur son terrain à 13 reprises, dont la dernière (37 à 15) en Août 2014. Mais surtout, Marcel Deflandre est un terrain quasiment fétiche pour les corréziens qui gagnent une fois sur deux en terre atlantique ! Sur 12 matches, on ne compte que 4 victoires rochelaises pour 2 nuls et 6 défaites. Voilà qui illustre bien l’ampleur de la tâche qui attend les Stadistes.

Un mur de l’Atlantique

La dernière réception du club limousin en Top 14 s’est déroulée le 23 octobre 2010. Comme cette année, les deux équipes étaient mal classées. Les Jaune et Noir, sous une pluie fine et un vent océanique, ont démontré tout ce que le mot sacrifice signifie dans le monde du rugby.

Après 30’ de grande efficacité rochelaise avec une mêlée retrouvée, des placages meurtriers et un jeu de ligne très réaliste, la machine corrézienne tourne à plein régime entraînée par sa 3ème ligne royale (Popham-Claassen-Vosloo). A l’heure de jeu, le Stade mène de deux petits points (23-21). La fin de match est éprouvante. Résistant à la pression briviste, les maritimes acculés dans leurs 22m ne cèdent pas un pouce de terrain et dressent un véritable mur de l’Atlantique. Le peuple rochelais galvanise ses champions scandant, debout, des "Ici, ici, c’est La Rochelle !" On assiste à un rugby de tranchée où chacun se bat pour son coéquipier. Dix minutes durant, les Maritimes s’accrochent à leur maigre avantage dans une bataille de pick and go sans gagner ni perdre un seul mètre ! La sirène retentit enfin sur le score de 26 à 21. Le soulagement est immense pour les supporters et les joueurs qui ont livré un combat homérique !

Cette victoire, le Stade est allé la chercher avec le cœur et les tripes bien qu’elle n’ait pas suffi quelques mois plus tard à éviter la descente. Il faudra faire preuve cette fois-ci encore, de la même abnégation, du même sacrifice de soi pour ne pas céder devant des Coujoux qui, eux aussi, joueront très gros jeudi soir.

 

F.F.

Sources : "Guide de l’amateur de rugby 2014" au Petit Futé

 

"Stade Rochelais :115 ans d’histoire" de J M Blaizeau