Le Club Sportif Bourgoin Jallieu (CSBJ) réussit bien à L’Atlantique Stade Rochelais qui ne s’est jamais incliné contre lui en PRO D2, en cinq confrontations, avec quatre victoires et un nul lors du match aller de la saison en cours. Quant aux quatre matchs en première division, Bourgoin l’emporte par 3 victoires à 1.
En dehors du championnat, une rencontre mémorable les a opposés le 28 mars 2003 au Stade Marcel Deflandre : la finale de la Coupe de la Ligue. Vainqueurs de ce trophée l’année précédente, éliminant au passage les Berjalliens en 1/2 finale, les Rochelais vont tout faire devant leur public pour le conserver. Une tâche à priori difficile pour des Maritimes fraîchement descendus en PRO D2. Bourgoin, qualifié pour les play-off du Top 16, semble sur le papier d’un qualibre bien supérieur. La rencontre débute sous une pluie continuelle qui ne favorise pas les grandes envolées. Dans la bataille du jeu au pied, Jeff Bouché assure et enquille 3 pénalités en 25 minutes, sanctionnant les fautes iséroises dans les regroupements (9-0). Avant les citrons, La Rochelle subit la pression d’un pack plus puissant et encaisse un essai de pénalité . Au retour des vestiaires, l’ouvreur Laurent Bordes, par un astucieux coup de pied, envoie le pilier Nicolas Rivière à l’essai, permettant aux maritimes de maintenir un écart conséquent (16-7). Bourgoin ne s’en laisse pas compter et rend la pareille à leurs hôtes du jour, par un coup de pied que l’arrière Brunet ne saura capter, laissant Davis marquer facilement (16-17). La fin de match devient haletante. En déficit de puissance, le Stade compense par une vaillance et une mobilité qui provoquent deux fautes adverses. Jeff Bouché, parfait, redonne un petit avantage (22-17). Les dix dernières minutes seront irrespirables. Bourgoin pousse et revient à 2 points sur pénalité à la 78ème ! Dans les arrêts de jeu, Benjamin Boyer tente le drop de la dernière chance qui échoue au pied du poteau droit !
Au bout du suspense, La Rochelle conserve son bien par cette courte victoire 22 à 20. Le Député Maire Maxime Bono remet la coupe au capitaine Xavier Pujos, devant un public enthousiaste et heureux qui envahit la pelouse pour mieux partager sa joie avec les joueurs. Ce trophée, aussi honorifique soit-il, récompense une équipe qui a su mettre en musique l’adage : « une finale est faite pour être gagnée ».
F.F.
Source : « Stade Rochelais 1998-2008 : 10 ans dans l’ère professionnelle » de J.M. Blaizeau.