10 ans après! (Partie 1/3)

10 ans après! (Partie 1/3)


Il y a 10 ans, les Espoirs du Stade Rochelais remportaient le Championnat de France. A l’époque, ils avaient battu Colomiers en finale ! Cette semaine, nos Espoirs iront défier Narbonne à Bon Encontre pour peut-être ajouter un deuxième bouclier aux murs du Centre de Formation.

Nous avons souhaité demander à quelques-uns de leurs prédécesseurs ce que ce titre représente aujourd’hui pour eux !

Que faites-vous aujourd’hui ?

Rodrigue Gouionnet : « Je travaille à la Sogerma à Rochefort. Côté rugby, je joue maintenant pour le club de Rochefort. »

Julien Margan-Baty : « Je suis chargé de clientèle et je gère une agence Groupama dans la Vienne. Autrement, je joue toujours au rugby dans le club de l’AS Parthenaisien. »

Cyril Lebon : « Je suis maçon couvreur dans l’entreprise familiale. Autrement au niveau du rugby, je viens de jouer mon dernier match avec Puilboreau où j’ai terminé ma carrière. »

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé cette finale ?

Rodrigue Gouionnet : « Avec l’équipe que nous avions, nous ne craignions pas grand-chose. Nous avions gagné presque tous nos matches sans jamais passer à côté. Appliqués et sérieux, nous étions une véritable bande de copains lancés à l’assaut du titre. Nous trouvions le moyen de nous voir tous les jours même quand il n’y avait pas entrainement. Cela nous a permis de bien rigoler et de former un groupe solide.»

Julien Margan-Baty : « Cette finale, nous l’avons préparée en toute décontraction. Nous avions tous le même âge, c’était la première fois que c’était le cas (2002 est la première année du Championnat de France Espoirs. Avant, c’était le championnat des équipes B des clubs Pros sans limite d’âge). Nous passions notre temps à rigoler, nous ne nous prenions pas au sérieux malgré l’excitation créée par ce match. »

Cyril Lebon : « Nous étions surmotivés, une finale c’est fait pour être gagnée ! »

Quels sont les faits du match qui vous ont le plus marqués ?

Rodrigue Gouionnet : « Pour moi, ce qui était frappant sur cette finale, c’est notre domination du début à la fin du match. Il n’y a jamais eu de suspense dans cette finale. »

Julien Margan-Baty : « L’année d’avant, j’avais été sacré Champion de France avec l’ASM et nous avions joué un de nos matches de phases finales dans le même stade. C’est donc avec un peu de nostalgie que j’étais rentré sur le terrain. Cela dit nous avons livré un très gros match et même si nous menions tout le long du match, nous avons toujours continué à relancer en partant de nos 22m. L’essai de Pierre Venayre a définitivement tué les derniers espoirs de Colomiers mais nous avons quand même continué à jouer vers l’avant. »

Quel est votre meilleur souvenir entourant cette finale ?

Rodrigue Gouionnet : « Outre la joie avant la fin du match, mon meilleur souvenir remonte à la veille de la finale. Nous étions tous en train de parler et de rigoler comme si c’était un match normal. La pression n’est jamais véritablement arrivée. Nous avons passé une superbe soirée comme avant chaque autre match de la saison. »

Julien Margan-Baty : « Partager le Bouclier avec des copains est quelque chose de génial ! Ce titre nous a d’ailleurs soudés à vie ! »

Cyril Lebon : « C’est le plus beau souvenir de ma carrière. Tout le monde ne gagne pas un titre, il y a des joueurs en Top 14 qui n’ont jamais rien gagné. Après le coup de sifflet final, nous avons ressenti une grande joie. Nous avions en plus tout le club derrière nous et nous avons fait une troisième mi-temps d’anthologie. Pendant une semaine entière nous avons célébré ce titre. »

Pouvez-vous nous décrire l’émotion que vous avez ressentie en soulevant le bouclier ?

Julien Margan-Baty : « Pour moi, cela risque de paraître égoïste, mais c’est un sentiment de fierté et de vengeance qui m’animait. A l’intersaison, je décide de quitter l’ASM pour rejoindre l’ASR alors que tout le monde me dit que je fais une erreur. Alors, lorsque j’ai soulevé le bouclier pour la deuxième année consécutive, j’étais très fier de mes choix ! »

Cyril Lebon : « Je ne sais pas si c’est descriptible, c’est une immense joie. C’était incroyable et je n’arrivais pas à réaliser. C’est trois jours plus tard que j’ai compris et que j’ai pris conscience que nous avions gagné un titre. »

En parlez-vous toujours aujourd’hui ?

Rodrigue Gouionnet : « Nous nous retrouvons tous les ans sur un weekend pour célébrer le titre. Bien sûr, tout le monde n’est pas toujours là car nous avons tous des obligations mais nous organisons tous les ans quelque chose pour célébrer cela. Cette année, nous allons voir la finale de Top 14 tous ensemble. Avec un peu de chance nous allons pouvoir supporter Vincent Debaty et Julien Pierre ! »

Cyril Lebon : « Quand on parle de rugby je mets toujours les clubs où j’ai joué en avant et forcément le titre de Champion de France gagné avec les Espoirs a une place spéciale. On ne peut pas ne pas le dire parce que c’est tellement énorme ! »

Quels conseils donneriez-vous aux Espoirs pour Dimanche ?

Rodrigue Gouionnet : « Pour gagner, il faudra qu’ils soient très solides devant, qu’ils fassent de bons plaquages en défense, et qu’ils aient un buteur en forme. Après le mieux, c’est de priver les adversaires du ballon, et surtout de marquer sur les temps forts ! »

Julien Margan-Baty : « Savourez ces moments et croquez-les à pleines dents. C’est une finale, et il faut tout faire pour la gagner. Après, ils auront un groupe soudé à vie et ils seront fiers de voir certains d’entre eux jouer en Equipe de France ou en Top 14. »

Cyril Lebon: « A ce niveau de la compétition, il n’y a plus de question à se poser. Une finale, ça se gagne car l’histoire retient souvent les vainqueurs ! Il faut qu’ils jouent comme ils l’ont fait tout au long de la saison ! »