Rendez-vous avec... Zoé Sage et Clémentine Ballereau !

Rendez-vous avec... Zoé Sage et Clémentine Ballereau !


Ça y est, la saison Élite 2 touche à sa fin ce samedi avec la finale qui sera jouée contre le Stade Français. Une finale, c'est d'abord l'accomplissement de tout le travail de l'année mais surtout un titre national et une montée en Élite 1 à la clé ! À un jour du match le plus important de la saison, nous sommes allés à la rencontre de Zoé Sage et Clémentine Ballereau, deux des "anciennes" du groupe !

Quel bilan posez-vous sur la saison à l'approche de cette finale ?

Clémentine : « Je pense qu'en début saison, avec les départs et les arrivées le groupe n'était pas encore fait, d'où sûrement cette défaite face aux Valkyries. On n'était pas prêtes. Après au fur et à mesure, les filles se sont intégrées et on a intégré le nouveau plan de jeu avec l'arrivée de Florian Ninard. Ça faisait beaucoup d'infos à digérer. Depuis le mois dernier, on a un peu plus basculé sur les phases finales. Et sur les deux dernières semaines, ça s'est vraiment ressenti aux entraînements. »

Zoé : « Niveau collectif, je dirai qu'on a progressé, que ce soit au niveau des mentalités ou de la volonté de progresser. Sur les entraînements, je trouve que c'est plus qualitatif, qu'on est plus concentrées. Ça se voit qu'on partage le même objectif, qu'on veut être Championnes de France et aller au bout ensemble. Du coup, je pense que les mentalités, elles ont pas mal évolué et qu'on a pris en maturité au niveau du groupe. »

Après avoir remporté la demi-finale, quel est votre ressenti sur l’ambiance qu’il y avait à Marcel Deflandre ?

Clémentine : « Joué à Delfandre c'est toujours un peu particulier parce que c'est un grand stade, on vient y voir les pros, donc on est toujours très contente d'y jouer aussi. En plus le terrain est incroyable. Moi, je n'ai pas fait trop attention à ce qu'il y avait autour, parce que j'étais concentrée dans le match. Et c'est quand je suis sortie à la mi-temps que je me suis rendue compte du monde qu'il y avait et l'atmosphère que ça créait. C'est vraiment cool de vivre des trucs comme ça ! C'était comme la demi-finale l'année dernière, c'était le même style d'ambiance et ça nous a beaucoup aidé. »

Zoé : « Au contraire de Clémentine, j'ai la tête qui regarde partout avant les matches. Donc à l'échauffement, j'ai vu la tribune se remplir petit à petit. Après personnellement ce n'est plus quelque chose qui m'impressionne d'avoir du monde, au contraire. Quand je suis sortie, j'ai du répété au moins six fois, c'est incroyable le public, entre la fanfare et les gens qui nous poussaient, ça nous motivait à vouloir se transcender pour l'équipe, mais aussi pour eux. Le but, c'est de leur donner envie de revenir et de regarder davantage de rugby féminin, donc on voulait produire du beau jeu aussi. »

 

Comment appréhendez-vous la finale face au Stade Français, qui est l'adversaire attendu finalement par rapport au championnat ?

Clémentine : « Quand on ne les avait pas encore rencontrées, cette équipe, elle me faisait un peu peur. Parce qu'elles descendaient d'un niveau où elles étaient depuis longtemps. Elles ont des filles pour certaines en équipe de France, on les connait bien comme elles ont un très bon niveau. Donc forcément, il y avait un tout petit peu d'appréhension et puis une fois sur le match, au fil de la rencontre, on s'est dit qu'en fait, on pouvait le faire. Ce fut dur, on ne va pas se le cacher. On l'a fait et du coup, cette finale, je suis super excitée de la jouer, j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Si on suit notre plan, ça va le faire. Je n'ai pas de doute. »

Zoé : « Au début, il y avait un peu d'appréhension sur le tout premier match. Parce que comme elle a dit, c'est une équipe qui descendait d'Élite 1 et qui avait pour seul objectif d'y remonter. Après sur le match justement, nous ça nous a permis de nous transcender et de jouer à notre meilleur niveau. On a besoin de se challenger et c'est sûr des matches comme ça qu'on progresse et qu'on se transcende. »

Maintenant que vous les connaissez mieux sur quels aspects va se jouer le match ?

Clémentine : « Devant, c'est très combatif, c'est très solide, donc nous, il va falloir vraiment qu'on sorte les tripes. Si le boulot n'est pas fait devant, derrière elles ne feront rien. Et derrière, elles ont de bonnes joueuses aussi qui déplacent bien le ballon. Alors, il va vraiment falloir les coffrer et leur mettre une grosse pression. »

Depuis vos débuts sous les couleurs du Stade Rochelais, qu’est-ce que cette équipe a de plus pour aller chercher le titre et la montée ?

Clémentine : « Je pense que justement comme je suis là depuis un moment, je trouve qu'au fil des années, on a pris de l'expérience. Je pense que là, on a l'équipe pour le faire. L'année dernière, on l'avait, mais mentalement, on n'y était pas encore assez. Et du fait de cette mauvaise expérience l'année dernière, je pense que la frustration va nous aider. »

Zoé : « C'est surtout que cette année, on a la chance d'avoir un effectif qui est complet et qui se complète aussi. C'est plusieurs filles qui ont des qualités et qu'elles mettent au sein du collectif. Et on a aussi un très bon banc, comme on a pu voir en demi-finale. Les filles qui sont sorties et celles qui sont rentrées, on a vu aucune différence. On a quand même la chance d'avoir un groupe très bon techniquement. Après, c'est aussi tout le travail réalisé qui nous permet d'être dans cette situation. Et toutes les filles seront tournées vers le même objectif et se battront de la même manière avec leur qualité ! »

Zoé SAGE

Clémentine BALLEREAU